Julie Ruberto
Discipline de recherche : Anthropologie
Institutions de rattachement : école doctorale de sciences sociales paris 8, Sciences sociales, ED 401
Directeur : Alain Bertho.
Thèse (titre provisoire) :
Approcher la culture en Maison d’Arrêt. L’expérience ethnographique au rythme de l’enjeu des frontières de la prison,
Résumé de la recherche :
L’approche de la notion de « culture » en prison m’a conduit à aborder dans un premier temps la question des usages culturels. Une partie du travail d’enquête s’est effectué aux côtés d’une association culturelle qui intervient en Maison d’Arrêt. Les moyens ethnographiques employés m’ont permis de rencontrer des personnes incarcérées afin de me pencher sur la manière dont une action culturelle prend sens durant la période d’incarcération.
L’objet de recherche s’est élaboré à partir d’un corpus théorique qui revient sur l’histoire des politiques culturelles afin de saisir les logiques sociales et politiques qui se rattachent aux volontés « d’apporter de la culture en prison » tout en se construisant à partir des difficultés empiriques rencontrées lors de l’enquête de terrain. Bien que la prison soit traversée par des mutations importantes, l’enquête révèle combien son « ouverture » reste ambivalente. Des changements de postures ont donc eux lieux et ont permis de saisir la question des enjeux que pose l’action culturelle en prison.
Ces réorientations qui ont été réintégrées à la recherche ont amené vers la seconde phase de réflexion : le maintien des frontières d’une institution « recomposée ». En contournant les « bordures » de la prison, cette recherche propose d’aborder la question de sa « dé-totalisation ».
Une bifurcation qui ouvre des pistes de réflexion sur les dimensions culturelles de la vie quotidienne des prisonnier.e.s.
Ce qui est généré par l’intérieur, témoigne que malgré le cadre du proscrit, la culture qui peut « sauver les détenu.es » n’est pas uniquement « ce qui vient de l’extérieur » mais aussi « ce qui sort des murs des prisons ».