La ville insoutenable

(dir.), Colloque de Cerisy, Éditions Belin, 366 pages, 2006


La relation millénaire entre ville et campagne, qui associait deux termes nettement distincts par leur forme autant que par leur fonction, a tendu à se défaire au XXe siècle, dans les pays riches, pour laisser place à un mixte de ces deux termes : la « ville-campagne ». Cet habitat d’un genre nouveau pose de gros problèmes, tant au plan social qu’à celui des paysages et de l’environnement. Ceux-ci culminent aujourd’hui en un paradoxe insoutenable : la quête de « nature » (dans les représentations) entraîne la destruction de la nature (en termes de biosphère). Ce livre collectif s’attache à retracer l’histoire des motivations qui ont conduit à ce paradoxe, du mythe arcadien au libéralisme post-fordiste, dans trois « bassins sémantiques » : l’Europe occidentale, l’Asie orientale et l’Amérique du Nord, en éclairant leurs originalités mais aussi leurs multiples confluences.