Mouvements et cultures territoriales
(avec L. Devisme), in A. Bruston (coord.), Des cultures et des villes. Les mémoires au futur, Aube 2005, pp. 133-150
Cet article tente de comprendre le rôle du mouvement dans la composition de cultures et de territoires, constamment redéfinis par les coordinations entre représentations et pratiques ; à différentes échelles, interactionnelle, structurale, temporelle, ou spatiale.
Afin de surmonter les épreuves qu’entrainent les contradictions éventuelles entre ces échelles, les institutions jouent un rôle majeur dans la rationnalisation de ces cultures et de ces territoires. Elles tentent ainsi de repousser les frottements, les incertitudes et les troubles que provoquent les réactualisations de la dimension territoriale des cultures et de la dimension culturelle des territoires. Or, nos quatre terrains d’enquête (un village touristique, les ‘seuils’ entre une salle d’échange RATP et un Centre Commercial, une performance publique de hackers et des rassemblement de jeunes), montrent que les tensions participent de manière essentielle à l’hybridation de ces “cultures territoriales". En faisant appel à des compétences distribuées parmi les acteurs et les espaces, les mises en mouvement nous permettent en effet d’expérimenter la vulnérabilité de ces "cultures territoriales", mais aussi leur capacité mobilisatrice.
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