Vivre dans le non-loti de Ouagadougou : Processus de marchandages fonciers entre citadins, chefs traditionnels et autorités publiques
Soutenance de thèse de doctorat en études urbaines, aménagement et urbanisme
Vivre dans le non-loti de Ouagadougou : Processus de marchandages fonciers entre citadins, chefs traditionnels et autorités publiques
Effectuée au CRH / LAVUE – UMR CNRS 7218
Sous la direction de Agnès Deboulet.
L’Economiste du Faso n°23, du 19 aout 2013-p.1.jpg
La soutenance a lieu le lundi 04 décembre 2017, à 09h30
à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, en salle des thèses, Espace Deleuze Bâtiment A, 1er étage (Face à l’Amphi A2).
Le jury de thèse sera composé de :
Catherine Baron, Professeur, Université Toulouse 1 Capitole, Rapporteur
Agnès Deboulet, Professeur, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, directrice
Liliane Pierre Louis, Maître de conférences et Consultante
Lionel Prigent, Maître de conférences HDR, Université de Bretagne occidentale, Rapporteur
Jean-Fabien Steck, Maître de conférences HDR, Université Paris Ouest-Nanterre
Alphonse Yapi-Diahou, Professeur, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis
Résumé :
Cette recherche interroge les interférences entre les pratiques des citadins et les politiques publiques dans l’aménagement et la gestion urbaine des quartiers non-lotis de Ouagadougou. La thèse principale est que les citadins interagissent avec les pouvoirs publics par leurs actions urbaines respectives. Les citadins déclenchent et/ou marchandent leurs actions dans le non-loti, au gré des décisions et des opérations publiques antérieures, présentes et projetées. La démonstration s’est effectuée en mobilisant trois axes de recherche que sont les territoires, les représentations et les compétences. Dans un premier temps, l’analyse a porté sur les relations entre les espaces produits par les pratiques des citadins et ceux revendiqués par des pouvoirs publics. Puis les investigations se sont focalisées sur les images de ville mobilisées par les acteurs urbains, pour légitimer et motiver leurs actions. Enfin, l’analyse des effets réciproques des « politiques institutionnelles » et des « dynamiques locales » (F. Navez Bouchanine, 2012) a mis en évidence les « compétences des citadins » (I. Berry-Chikhaoui, A. Deboulet 2000). Les terrains de recherche ont été trois quartiers non-lotis de Ouagadougou (Bissighin, Watinoma/Noghin/Basnéré et Tengandogo), où un regard réflexif a été porté sur les effets des actions urbaines prévues dans le cadre du Programme participatif d’amélioration des bidonvilles de ONU Habitat. L’analyse de la constitution et de la transformation de ces trois quartiers non-lotis a révélé des stratégies communes d’appropriations et de marchandages fonciers par les citadins et les pouvoirs publics, avec l’intermédiation des chefs traditionnels ou « cheffocratie » (A. Ouédraogo, 2014) et des organisations de la société civile.
Léandre GUIGMA